Dodécagonal du XIXème siècle. Ce lavoir en briques, pierres et bois présente une architecture exceptionnelle : cet édifice a une forme dodécagonales rare (il en existe seulement trois en France).

Le lavoir d’hiver : dodécagonal du XIXème siècle. Ce lavoir en briques, pierres et bois présente une architecture exceptionnelle : cet édifice a une forme dodécagonales rare (il en existe seulement trois en France).

Son toit pentu en ardoise permet de recueillir les eaux de pluie pour le lavage, tout en abritant l’espace situé près du bassin.
Il reste trois cheminées sur quatre, qui permettaient de chauffer le lavoir et de fournir des cendres utilisées comme détergent.
La quatrième cheminée a probablement été remplacée par une porte.

Le lavoir est doté en tout de trois portes. A l’intérieur, les poutres en bois surplombant les cheminées et les planches à laver ont disparu puis ont été restituées dans le cadre de la restauration.

Lavoir 2Un second bassin utilisé pour la saison estivale, un petit bâtiment dépendant pour les lavandières, et des fils pour étendre le linge qui étaient situés aux abords du lavoir ont disparu.
La richesse de cette architecture laisse penser qu’il a été financé au moins en partie par une bourgeoisie nombreuse et aisée à Saint-Gérand-le-Puy.

Sa création a peut être bénéficié des 600 000 francs mis à disposition par l’Etat (à travers une loi de 1851) pour les communes n’ayant pas les moyens suffisants pour se doter d’un lavoirs.
Cette mesure s’inscrit dans la continuité des idées des Lumières et des théories hygiénistes du XIXème siècle, en faveur d’un développement de la salubrité publique.
Le « lavoir des quatre murailles » utilisé par les femmes habitant le bourg constitue également une expression de notre patrimoine ethnologique.

Bien qu’effacée par la généralisation des appareils ménagers, l’image d’un linge battu et rincé au lavoir charme toujours notre mémoire.
Elle nous replonge dans un temps où la lessive avait son rituel, ses figures et ses cancans.
Ainsi le lavoir témoigne d’un savoir faire qui disparaît avec l’invention de la machine à laver dans les années 1950-1960.

La réhabilitation du lavoir a donc un rôle symbolique mais également social dans le sens où il permet le maintient de la mémoire collective, celle d’une communauté.

Au-delà de cet aspect patrimonial très important, ce site a un intérêt géographique.
La situation du lavoir offre un point de vue exceptionnel sur la Montagne Bourbonnaise et la Chaîne des Puys.
Elle offre également un vis-à-vis intéressant sur le bourg surplombé par l’église Saint-Julien, dont le clocher en ardoise rappelle celui du lavoir.

On peut également y apprécier un paysage caractéristique du Val d’Allier Forterre (le terme de Forterre désigne un sol fertile provenant d’anciens marécages assainis vers 1840-1850) avec ses vallons, ses bocages, ses ruisseaux, ses cultures céréalières, ses bois…
Le lavoir témoigne enfin de l’abondance de sources qui fait la réputation de la région (et notamment de la ville de Vichy qui se situe à une quinzaine de kilomètres).

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